La phytologie : l’étude des plantes

Étymologiquement parlant, « phytologie » signifie l’étude des plantes (synonyme de botanique). La phytologie, c’est l’art d’utiliser les plantes au service de la santé et du bien-être. À la différence de l’aromatologie, basée sur les huiles essentielles, la phytologie utilise directement les plantes, partiellement ou dans leur intégralité.

Histoire et origines de la phytologie

Une technique naturopathique entre tradition et modernité

Le terme provient du grec : phytón signifie « végétal » et lógos, « étude ». Cette technique naturopathique permet d’allier :

  • la connaissance ancestrale des plantes et le savoir-faire dit traditionnel ;
  • les découvertes de la médecine moderne.

Si la naturopathie vous intéresse, on ne vous apprend rien : les végétaux possèdent des vertus exceptionnelles qui peuvent soulager de nombreux maux et pathologies. Ils peuvent être un véritable allié à la santé de l’homme dès lors qu’on les comprenne et sache les manier.

Un point de vocabulaire

En naturopathie, on emploie le terme « phytologie » et non « phytothérapie ». Tout est une question de déontologie. En effet, le mot phytothérapie vient du grec phytón (végétal / plante) et therapéuô (soigner). Nous savons que seul les médecins et vétérinaires ont le droit d'employer ce terme. Même si dans le dictionnaire, les définitions diffèrent entre ces 2 mots, sur le papier, nous parlons bien de la même chose.

La phytologie pour amener les Français à prendre soin d’eux naturellement

La phytothérapie représente un marché solide, aux perspectives attrayantes. En effet, il va de pair avec une envie croissante des Français de prendre soin d’eux naturellement. En utilisant la phytologie de façon moderne, cette dernière dispose de véritables atouts pour permettre de renouer avec le bien-être à moindre coût.

Phytologie et naturopathie

Les plantes, alliées indéniables pour le bien-être

La naturopathie utilise de nombreuses techniques pour optimiser les résultats de la phytologie. Elle y tient une grande place car les plantes vont être utilisées pour drainer un émonctoire. Le drainage revêt une importance fondamentale en naturopathie et dans la notion de terrain.

Les plantes constituent en effet un renfort pour l’organisme. Leur but est de détoxiquer pour permettre une amélioration de l’état général. Ainsi, elles accélèrent l’élimination de déchets du métabolisme… mais aussi des molécules chimiques issues de l’alimentation, de l’environnement, voire de certains traitements. Ces plantes vont aussi permettre de relancer l’énergie d’un organe et d’équilibrer un système.

Notez qu’à chaque émonctoire correspond des plantes drainantes. Il est donc important de connaître précisément les différents systèmes pour apporter les meilleures recommandations.

Utilisation des plantes : mode d’emploi

Chaque partie de la plante présente des caractéristiques particulières et une utilisation spécifique. On peut en effet utiliser les graines, les feuilles, les pétales, les tiges, le pollen, la sève, l’écorce, etc. Ces éléments peuvent ensuite être traités différemment : séchés, réduits en poudre, bouillis, utilisés en cataplasmes, voire ingérés.

Par ailleurs, il existe plusieurs formes galéniques qui sont les formes sous lesquelles se présente la matière première végétale. En effet, les plantes peuvent présenter la matière sous forme liquide (tisane, teinture, macérât) ou bien solide (poudre). Renseignez-vous attentivement sur la période, le mode mais aussi la conservation de la récolte pour en tirer le maximum de bénéfice. Cela permet aussi de veiller à ne pas les transformer en associations toxiques.

À chaque émonctoire ses alliés

Voici quelques principes de phytologie pour améliorer le drainage des émonctoires.

Le foie

Le foie a une fonction antitoxique. Ainsi, il transforme les molécules toxiques, les neutralise et permet leur élimination par la voie biliaire ou la voie rénale. On privilégiera les plantes suivantes : artichaut, pissenlit, fenouil, romarin, chardon marie, radis noir ou curcuma.

Le rein

Le rein joue un rôle important dans l’équilibre des électrolytes et celui de la tension artérielle dans l’élimination de l’urée, l’acide urique et créatinine. On se tourne vers les aliments et plantes suivantes pour aider son drainage : fraises, asperges, poireaux, bouleau, queues de cerises, cassis ou aubier de tilleul.

L’intestin

Le drainage intestinal est de première importance pour lutter contre la constipation ou encore la mal absorption... Il vise à vider les intestins de tout leur contenu pour favoriser l’élimination des toxines et de rétablir le transit intestinal.

Plusieurs effets sont recherchés :

  • laxatifs : écorce de bourdaine, épine vinette, hibiscus, rose et graines de lin ;
  • constipants : myrtilles, alchémille ou ronce ;
  • antispasmodiques : camomille, basilic ou estragon.

Le poumon

Le poumon est l’organe de la respiration où se font les échanges gazeux entre l’air et le sang. C’est aussi là qu’intervient l’élimination du gaz carbonique. Le gros des déchets solides que nous rejetons par les poumons est issu de la pollution interne (alimentation mal adaptée).

Pour drainer efficacement, on invite à consommer eucalyptus, pin, cyprès, sapin, thym, mauve, guimauve, bourrache, coquelicot et violette.

La peau

La peau reflète le fonctionnement de l’organisme. Elle renseigne sur l’état de santé, de vitalité et de l’élimination. Bardane, pensée sauvage, prêle, tilleul, lavande, romarin ou ortie seront vos alliés pour drainer cet émonctoire.

Point de vigilance sur l’usage des plantes en naturopathie

Attention à ne pas faire de la phytologie « allopathique », c’est-à-dire qui lutte contre un symptôme. En effet, rien de plus simple que de prendre des plantes pour faire face aux petits maux du quotidien comme des plantes antalgiques pour calmer la douleur ou encore des antitussives pour stopper une mauvaise toux.

L’utilisation anti-symptomatique doit donc rester exceptionnelle ! Il convient, comme toujours de s’inscrire dans une action préventive et de terrain plus que dans du réactif.

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