On en entend de plus en plus parler : la naturopathie semble bien être devenue le choix de nombreux français en matière de santé. Quelles sont les missions et la sphère d'intervention du naturopathe ? Quelles différences avec un médecin conventionnel ? Comment pratique-t-il (outils, techniques, principes) ? Et quels sont les débouchés lorsque l'on décide de devenir naturopathe ?
Le naturopathe, c’est tout simplement le professionnel qui pratique la naturopathie. Avec la médecine traditionnelle chinoise et l’ayurveda, la naturopathie est la troisième médecine traditionnelle reconnue par l’OMS. Ces médecines connaissent un véritable essor depuis une dizaine d’années. Si on devait la définir ou la classer, la naturopathie est la plus occidentale des trois : il n’est donc pas étonnant que ce métier devienne de plus en plus commun en France.
Paradoxalement, il ne s’agit pas d’une profession réglementée dans l’hexagone. Il n’y a théoriquement besoin d’aucune formation ni parcours académique particulier pour devenir naturopathe. Mais dans les faits, il est indispensable d'avoir suivi une véritable formation pour pouvoir pratiquer la naturopathie. Il n'est pas possible d'accompagner ses clients sans de solides connaissances.
On voit aussi de plus en plus de praticiens s’installer chaque année. Alors comment se démarquer ? La première façon consiste à bien comprendre les enjeux du métier avant de se lancer dans une reconversion.
Le rôle principal du naturopathe est de faire de l'accompagnement au bien-être. Ce professionnel holistique considère les individus dans leur ensemble et guide le client vers une bonne hygiène de vie.
Le naturopathe n’a pas pour vocation de revoir ses clients : il cherche bien au contraire à les autonomiser vers le chemin de la santé afin qu’ils deviennent eux-mêmes leur meilleur allié. Cela passe bien entendu par une meilleure compréhension du corps et l’apprentissage de principes et techniques à appliquer. On définit souvent les naturopathes comme des éducateurs de santé qui ne soignent pas, mais qui aident à maintenir un état de bonne santé.
Ils diffèrent des médecins qui eux, posent des diagnostics, traitent, opèrent et peuvent être amenés à suivre des patients dans le temps. Ces derniers basent leur pratique sur de nombreuses années d'études et sur les règles de la médecine factuelle en vertu d'un code de déontologie stricte. De leur côté, les naturopathes n'ont pas les mêmes prérequis nécessaires à l'exercice de leur profession et ils n'ont pas vocation à remplacer les médecins.
Le naturopathe contribue à améliorer la qualité de vie par des méthodes naturelles mais aussi des conseils préventifs. Il guide ses clients pour les emmener sur le chemin de la santé pleine et autonome. Quelles sont les qualités et prérequis pour devenir naturopathe ? Quelles caractéristiques humaines et quels types de connaissances académiques se révèlent-ils utiles ?
Comme tout professionnel, le naturopathe allie son savoir-faire à son savoir-être. En assurant des bilans de vitalité, il répond à des objectifs bien variés : mieux dormir, mieux manger, être moins stressé, lutter contre une addiction, apaiser une douleur… C'est là toute la diversité du métier de naturopathe.
L’idée de pratiquer un métier de santé peut faire peur car on a tout de suite en tête les longues études de médecine requises en France pour exercer. Au risque de se répéter, le naturopathe n’est pas un médecin. Ils sont complémentaires et les formations qui mènent à chaque métier diffèrent.
La profession de naturopathe n’est pas réglementée, ce qui implique qu’aucune formation n’est à ce jour exigée et nécessaire pour devenir naturopathe.
Techniquement, tout le monde pourrait se déclarer naturopathe. Dans les faits, beaucoup de naturopathes appartiennent à l’une de ces 2 catégories :
Pour autant, n’est pas naturopathe qui veut ! Une connaissance assez pointue du fonctionnement du corps humain est indispensable pour exercer de ce métier. La profession exige donc des connaissances dans de nombreux domaines comme l’anatomie, la biologie, la physiologie ou encore la compréhension des principales pathologies.
Un bon praticien naturopathe doit donc maîtriser des bases solides de compréhension du corps humain. D’où l’importance de cibler une formation de qualité pour développer ces compétences clés.
Au-delà de l’aspect anatomique et physiologique, le naturopathe possède également de nombreuses connaissances dans des domaines divers et variés de la médecine douce : la sophrologie, la phytologie, la réflexologie, l’aromatologie, la nutrition, la relaxation, etc.
Le naturopathe est le généraliste des pratiques de soin non conventionnelles. Il peut s’être spécialisé dans l’une de ces techniques ou bien rediriger ses clients vers d’autres thérapeutes en cas de besoin. Le naturopathe doit bien identifier la limite de ses connaissances afin de prodiguer les meilleurs conseils.
Ceci nous offre une transition parfaite vers l’autre type de compétences requises par le naturopathe : les qualités humaines. En effet, être naturopathe, c’est avant tout exercer un métier de relation humaine et d’aide.
Il peut être intimidant de parler de sa vie et de ses problèmes de santé avec un inconnu, quel qu’il soit. Le naturopathe se doit donc d’être bienveillant et accueillant afin de mettre à l’aise son client lors de son bilan de vitalité.
Une grande partie du bilan consiste à laisser parler le client afin qu’il décrive son mode de vie, de façon spontanée ou en réponse aux questions du naturopathe. Il est ainsi indispensable pour le praticien de faire preuve d’une écoute active avec empathie des clients afin d’être attentifs aux détails et de bien comprendre leurs attentes et problématiques.
Il n’est pas toujours évident de se livrer et d’avouer de mauvaises habitudes de vie. Il se doit ainsi d’être patient vis-à-vis de ses clients afin de bien leur laisser le temps de s’exprimer et de prendre confiance dans cette relation naissante.
La visite chez le naturopathe dure entre 1 et 2 heures. Profitez de ce temps précieux pour favoriser un échange dans les deux sens : un temps descriptif de la routine en premier lieu, puis un exposé clair et précis des pratiques d’hygiène de vie à mettre en place. Le client sera d’autant plus réceptif si le naturopathe est pédagogue et clair dans ses recommandations. C’est ici la vraie clé de la motivation !
Comme mentionné précédemment, le métier de naturopathe exige des connaissances dans de nombreux domaines de la santé naturelle. Il est donc important de rester bien à jour sur les avancées régulières qui pourraient être faites en la matière. La curiosité s’impose donc comme la cinquième qualité indispensable chez le naturopathe.
Enfin, l’absence de cadre légal pousse les naturopathes à opérer bien souvent sans réglementation. À cet effet, il est important pour tout praticien de santé naturelle de reconnaître ses limites et de bien définir son champ d’intervention.
Certaines pratiques sont strictement interdites, comme l’interruption de traitement médical. Il est par ailleurs essentiel de savoir admettre que l’on sort de son domaine de compétences. Rien n’empêche le naturopathe de rediriger un client vers un médecin ou un autre praticien de santé ! Bien au contraire, c’est un gage de qualité et d’intelligence.
Lors de la consultation, le naturopathe réalise un bilan de vitalité. Il vient alors dresser un profil complet du client en interrogeant ses habitudes, ses antécédents et son alimentation.. Au terme de ce bilan, il donnera des recommandations d’hygiène de vie. 10 techniques peuvent être utilisées par le naturopathe :
(Attention, ni la réflexologie, ni les techniques vibratoires, ni techniques énergétiques ne sont enseignées à l'Ecole de Santé Naturelle)
Les trois premières techniques sont les principales, celles qui relèvent de la pleine compétence du naturopathe. Ce sont les piliers majeurs de la santé, qui sont considérés comme nécessaires et suffisantes à l'entretien d’une bonne santé. Certaines de ces techniques n'ont d'ailleurs pas su prouver une efficacité particulière sur le plan scientifique.
Par ailleurs, les techniques sont souvent utilisées dans le cadre de cures, adaptées aux besoins du moment. On en décompte 4 :
La large sphère d’intervention des naturopathes présente toutefois des limites, notamment liées à l’absence de cadre légal en France. Le naturopathe se doit donc d’être humble, de reconnaitre ses limites, de ne pas interrompre de traitement médical ou encore de savoir rediriger un client vers un médecin ou vers un autre praticien de santé.
Dans un monde idéal, médecins et naturopathes collaborent afin de prendre la santé en charge de manière holistique. Chacun assure son champ d’intervention, sans opposition. Dans les faits, aujourd’hui, ces deux pratiques sont bien trop souvent comparées et mises en compétition. Il s’agit là d’une grave erreur : elles peuvent tout à fait et doivent même coexister.
La plupart des naturopathes exerce en libéral dans un cabinet. Néanmoins, ils peuvent aussi travailler au sein de structures spécialisées de diverses natures : boutiques bio, centres de thalasso ou bien-être, salles de sport, sociétés de compléments alimentaires… Les bilans de vitalité ne constituent qu’une partie des missions auxquels ils peuvent prétendre. Ainsi, certains naturopathes deviennent conférenciers, auteurs, restaurateurs, gérants d’un centre naturopathique, etc. La liste est sans fin : c’est à vous de réinventer ce métier afin de lui donner sens et importance dans le futur. Chacun a sa raison de devenir naturopathe et son idéal dans cette profession : soyez donc créatifs !